Le pardon, du latin perdonare (per/donare), est l’acte de renoncer à son droit au ressentiment après avoir été la victime d’une offense. C’est un don que l’on fait à soi-même autant qu’à l’autre.

Si le pardon guérit notre cœur, il est essentiel de rappeler que nous avons aussi une tête. Le discernement est indispensable pour ne pas confondre pardonner, excuser, cautionner ou même se réconcilier. Retrouver la paix du cœur n’empêche pas d’être juste, bien au contraire.

Dans cet article, nous vous proposons 7 conseils clés pour vous aider à adopter le pardon, à dépasser le ressentiment et à retrouver la sérénité. Que vous ayez été blessé par un proche, un collègue ou même par vous-même, ces conseils vous accompagneront dans votre processus de pardon et de guérison.

Pourquoi est-ce si difficile de pardonner ?

Le pardon est souvent perçu comme un acte noble, mais il peut s’avérer extrêmement difficile à accorder. Cette difficulté s’explique par plusieurs facteurs psychologiques et émotionnels profondément ancrés en nous :

  • Tout d’abord, le pardon implique de renoncer à notre désir de vengeance, un instinct  qui nous pousse à vouloir rétablir une forme de justice.
  • De plus, pardonner peut être interprété comme une forme de faiblesse ou une validation du tort qui nous a été causé.
  • Notre ego joue également un rôle crucial dans cette difficulté à pardonner. Admettre que nous sommes capables de dépasser une blessure peut être perçu comme une menace pour notre identité de victime, un rôle qui peut parfois nous apporter une forme de réconfort ou d’attention.
  • Enfin, la peur de revivre la même douleur peut nous empêcher de pardonner. En gardant notre ressentiment, nous pensons nous protéger d’une future trahison ou déception.

Malgré ces obstacles, il est important de comprendre que le pardon est avant tout un cadeau que l’on se fait à soi-même. Il nous libère du poids de la rancœur et nous permet d’avancer sereinement dans notre vie.

Est-ce normal d’avoir du mal à pardonner ?

Il est tout à fait normal d’éprouver des difficultés à pardonner. Le pardon est un processus complexe qui demande du temps, de la réflexion et souvent un travail émotionnel important. Lorsque nous sommes blessés, notre instinct naturel est de nous protéger, ce qui peut se manifester par de la colère, de la rancune ou un désir de vengeance.

Chacun a son propre rythme pour pardonner, et il n’y a pas de délai « normal » pour y parvenir. Certaines personnes peuvent pardonner rapidement, tandis que d’autres auront besoin de plus de temps. L’essentiel est d’être honnête avec soi-même et de ne pas se forcer à pardonner si l’on n’est pas prêt.

En fin de compte, apprendre à pardonner est une compétence qui s’acquiert avec le temps et la pratique. C’est un chemin vers la guérison émotionnelle et la paix intérieure, qui peut grandement améliorer notre bien-être et nos relations avec les autres.

Est-ce normal d’avoir du mal à pardonner ?

Le pardon est souvent mal compris dans notre société, et il est temps de dissiper certaines fausses croyances qui l’entourent. Contrairement à ce que beaucoup pensent, pardonner ne signifie pas excuser l’acte commis ou renoncer à la justice. C’est une démarche personnelle qui vise à se libérer du poids de la rancœur et de la colère.

Une des idées reçues les plus répandues est que le pardon implique l’absence de conséquences pour l’offenseur. Rien n’est plus faux. Pardonner un crime grave, comme un viol ou un meurtre, ne signifie pas que le coupable ne doit pas être jugé ou puni. La justice peut et doit suivre son cours, indépendamment du pardon accordé par la victime.

Le pardon est avant tout un cadeau que l’on se fait à soi-même. C’est un processus qui permet de se débarrasser de la tristesse, de la colère et de l’amertume liées à l’offense subie. Il s’agit de reprendre le contrôle de ses émotions et de ne plus laisser l’acte passé dicter notre présent et notre futur.

Il faut donc comprendre que le pardon n’efface pas le passé. Il ne minimise pas non plus la gravité de l’acte commis. C’est plutôt une façon de transcender la douleur et de retrouver la paix intérieure, sans pour autant nier la réalité de ce qui s’est passé.

Cette confusion autour du pardon est en partie liée à notre héritage judéo-chrétien, où le pardon est souvent associé à l’absolution totale. Cependant, dans un contexte laïc et juridique, il est important de distinguer le pardon personnel de la justice sociétale.

En conclusion, pardonnez pour vous libérer, mais n’hésitez pas à demander justice si nécessaire. Ces deux actions ne sont pas mutuellement exclusives, mais complémentaires dans le processus de guérison et de rétablissement de l’équilibre social.

7 conseils clés pour apprendre à pardonner et se libérer du ressentiment

Le pardon est un processus libérateur qui nous permet de nous affranchir du poids du ressentiment. Voici 7 conseils essentiels pour apprendre à pardonner :

Conseil 1 : Reconnaître et accepter ses émotions

Il est important de comprendre quelle part de nous a été touchée par l’offense et d’identifier les croyances qui y sont liées. Ce processus ne concerne pas uniquement les grandes blessures, mais aussi les petites offenses du quotidien.

Prenons un exemple : quelqu’un vous fait du mal devant d’autres personnes, et vous vous sentez offensé. La première étape est d’examiner vos émotions. Ressentez-vous de la colère, de la honte, ou de la tristesse ?

Ensuite, demandez-vous quelle croyance sur vous-même ou sur les autres a été ébranlée par cet incident. Y a-t-il une petite voix intérieure de dévalorisation, de critique vis-à-vis de vous-même qui dit : « Oui, je suis nul(le) d’avoir fait ça, d’avoir cru en ça, d’avoir… » ?

En reconnaissant et en acceptant ces émotions, vous vous donnez la possibilité de les traiter de manière saine. Se pardonner d’avoir accepté une situation ou de ne pas l’avoir fait, au contraire, c’est aussi le pardon. Cela vous permet de prendre du recul et de comprendre que vos réactions sont souvent liées à vos propres insécurités ou expériences passées.

Cette prise de conscience est le premier pas vers le pardon. Elle vous aide à dissocier l’acte offensant de votre valeur personnelle, ouvrant ainsi la voie à une libération du ressentiment. Rappelez-vous, le pardon n’est pas pour l’autre uniquement, mais pour vous-même. C’est un acte de libération qui vous permet de reprendre le contrôle de vos émotions et de votre bien-être.

Conseil 2 : Essayer de comprendre les perspectives pour se libérer

De plus, il est aussi important de reconnaître que chacun de nous vit dans un monde subjectif, façonné par nos expériences, nos croyances et notre éducation. C’est comme si nous étions tous acteurs dans notre propre pièce de théâtre, avec des scripts et des décors uniques.

Lorsque nous sommes blessés par les actions d’autrui, il est facile de prendre ces actions personnellement et de projeter nos propres interprétations sur leurs intentions. Pour véritablement pardonner et lâcher prise, il est crucial de se décentrer et de tenter de comprendre les motivations sous-jacentes de l’autre personne.

En cherchant à comprendre d’où viennent les comportements qui nous ont blessés, nous pouvons relativiser leur impact et désamorcer la rancœur. Cela ne signifie pas justifier ces comportements, mais simplement reconnaître que chacun agit en fonction de sa propre réalité.

En adoptant cette approche, nous nous donnons la possibilité de dépasser nos jugements initiaux et d’ouvrir la porte à une compréhension plus profonde. Ce processus peut être libérateur, car il nous aide à sortir du cycle de la rancœur et du ressentiment qui nous maintient prisonnier du passé.

Souvenez-vous, comprendre n’est pas excuser, mais c’est un pas important vers le pardon et la libération émotionnelle. En faisant cet effort, nous nous offrons la chance de grandir et d’évoluer, tout en cultivant une plus grande compassion envers nous-mêmes et les autres.

Conseil 3 : Lâcher prise sur le besoin de vengeance

Renoncer à la vengeance, c’est rompre le cycle de la rancune et ouvrir la voie à une libération intérieure. Il est important de ne pas confondre justice et vengeance. Si la justice a pour but de rétablir un ordre équitable, la vengeance, elle, est motivée par le désir de nuire en retour.

Pardonner ne signifie pas excuser l’injustice commise. Il s’agit plutôt de faire le choix de ne pas laisser le passé dicter son présent. Le travail du pardon se situe au niveau des émotions, alors que la justice relève du domaine juridique.

Dans le cas d’un acte grave  il est essentiel de faire appel à la justice pour que les coupables répondent de leurs actes. Cependant, parallèlement à cette démarche, le pardon peut permettre à la victime de se libérer de l’emprise émotionnelle de l’événement.

Cette démarche demande du temps et de la pratique, mais les bénéfices sont inestimables. Non seulement nous nous libérons du poids du ressentiment, mais nous cultivons également une résilience qui nous rend plus forts face aux défis futurs. Choisir le pardon plutôt que la vengeance, c’est choisir la liberté et la paix intérieure.

Conseil 4 : Repenser sa relation au passé, au présent et à l’avenir

La capacité à pardonner et à se libérer du ressentiment est intimement liée à notre façon de percevoir le temps et notre pouvoir d’action. En repensant notre relation au passé, au présent et à l’avenir, nous pouvons faciliter le processus de pardon et de libération émotionnelle.

Traditionnellement, on considère le passé comme immuable, ce qui peut nourrir le ressentiment envers des événements ou des personnes qui nous ont blessés. Cependant, une perspective alternative propose de voir le présent comme précédant le passé. Cette conception est puissante car elle nous redonne du contrôle sur notre histoire personnelle.

En effet, les choix que nous faisons aujourd’hui façonneront notre « passé » de demain. Cette approche nous encourage à :

  1. Reconnaître que le ressentiment lié au passé nous empêche d’avancer.
  2. Comprendre que nos actions présentes peuvent transformer notre perception du passé.
  3. Choisir consciemment de pardonner pour créer un nouveau « passé » plus positif.

Par exemple, en décidant aujourd’hui de pardonner à quelqu’un qui nous a blessés, nous changeons non seulement notre présent mais aussi la façon dont nous vivrons ce souvenir à l’avenir. Le pardon devient ainsi un acte de libération personnelle plutôt qu’une concession à l’autre.

Cette perspective nous invite à nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler – nos actions et attitudes actuelles – plutôt que de rester prisonniers d’un passé que nous ne pouvons changer. En agissant consciemment dans le présent, nous pouvons activement créer un nouveau rapport à notre histoire, moins chargé de ressentiment.

Conseil 5 : Pratiquer la gratitude et la pensée positive

La capacité à pardonner et à se libérer du ressentiment est intimement liée à notre façon de percevoir le temps et notre pouvoir d’action. En repensant notre relation au passé, au présent et à l’avenir, nous pouvons faciliter le processus de pardon et de libération émotionnelle.

Traditionnellement, on considère le passé comme immuable, ce qui peut nourrir le ressentiment envers des événements ou des personnes qui nous ont blessés. Cependant, une perspective alternative propose de voir le présent comme précédant le passé. Cette conception est puissante car elle nous redonne du contrôle sur notre histoire personnelle.

En effet, les choix que nous faisons aujourd’hui façonneront notre « passé » de demain. Cette approche nous encourage à :

  1. Reconnaître que le ressentiment lié au passé nous empêche d’avancer.
  2. Comprendre que nos actions présentes peuvent transformer notre perception du passé.
  3. Choisir consciemment de pardonner pour créer un nouveau « passé » plus positif.

Par exemple, en décidant aujourd’hui de pardonner à quelqu’un qui nous a blessés, nous changeons non seulement notre présent mais aussi la façon dont nous vivrons ce souvenir à l’avenir. Le pardon devient ainsi un acte de libération personnelle plutôt qu’une concession à l’autre.

Cette perspective nous invite à nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler – nos actions et attitudes actuelles – plutôt que de rester prisonniers d’un passé que nous ne pouvons changer. En agissant consciemment dans le présent, nous pouvons activement créer un nouveau rapport à notre histoire, moins chargé de ressentiment.

Conseil 6 : Écrire une lettre de pardon et réconciliation

Écrire une lettre de pardon et de réconciliation, même sans l’envoyer, est une forme de thérapie puissante. Cette pratique permet d’exprimer librement ses émotions les plus profondes, de libérer le ressentiment et de favoriser la guérison intérieure.

Pourquoi cette méthode fonctionne-t-elle ?

  • Catharsis émotionnelle : L’écriture est un exutoire qui permet de mettre des mots sur ses blessures et de les extérioriser.
  • Clarté mentale : En formulant ses pensées par écrit, on structure ses émotions et on obtient une meilleure compréhension de la situation.
  • Développement personnel : En analysant ses réactions et ses croyances, on peut identifier les schémas répétitifs et travailler sur soi.

Étapes pratiques :

  1. Commencez par une phrase d’accroche : «Cher(e) [prénom], je prends le temps aujourd’hui d’écrire cette lettre…»
  2. Exprimez vos émotions sans filtre : «Je suis en colère, triste, blessé(e) par…» (N’hésitez pas à tout écrire, même les émotions les plus négatives.)
  3. Décrivez les faits et expliquez l’impact sur vous: «Lorsque tu as dit/fait [action], je me suis senti(e)… Cela a eu pour conséquence de…» (Revenez sur les événements qui vous ont blessé et les conséquences qu’ils ont eues sur vous.)
  4. Pardonnez-vous à vous-même : «Je comprends maintenant que j’ai peut-être réagi de manière excessive lorsque j’ai dit/fait [action], mais je me pardonne car je faisais de mon mieux à ce moment-là.» (Reconnaissez que vous aurez pu réagir de manière différente et acceptez vos imperfections.)
  5. Transcendez l’événement : «Grâce à cette épreuve, j’ai appris à [nouvelle qualité positive] et j’ai renforcé ma [valeur personnelle].» (Cherchez les leçons à tirer de cette expérience et visualisez un avenir plus serein.)
  6. Concluez sur une note d’espoir : «J’espère que cette lettre m’aidera à tourner la page et à avancer.»

N’oubliez pas : Cette lettre est avant tout pour vous. Il ne s’agit pas d’obtenir une réponse ou de justifier les actions offensantes, mais de vous libérer du poids du passé et de vous aider à tourner la page. Une fois votre lettre terminée, vous pouvez même choisir de la brûler symboliquement pour marquer la fin de ce chapitre.

Conseil 7 : Chercher de l’aide professionnelle

Ces experts disposent d’outils et de techniques éprouvés pour vous aider à explorer vos sentiments, à comprendre leurs origines et à les transformer. Ils peuvent vous offrir un espace sûr pour exprimer vos émotions et vous accompagner dans votre cheminement vers le pardon.

Le coaching en développement personnel, en particulier, peut vous aider à développer de nouvelles perspectives et à acquérir des compétences essentielles pour gérer vos émotions. Avec l’aide d’un professionnel, vous pouvez apprendre à lâcher prise, à cultiver l’empathie et à reconstruire votre confiance en vous et en les autres.

N’oubliez pas que demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse, mais plutôt un acte courageux qui démontre votre engagement envers votre bien-être émotionnel. Investir dans une thérapie du pardon ou un coaching peut être la clé pour vous libérer définitivement du ressentiment et arrêter de ressasser le passé.

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